« Contrairement à la ruine, que l’archéologue tente de reconstruire en lui redonnant sa cohésion passée, le vestige est un lieu ouvert, bien souvent un fragment informe dont l’écrivain et l’artiste s’emparent et auquel ils redonnent vie, sens et forme par le pouvoir de l’imagination et de la création littéraire ou esthétique. » (C. Delmas et D. Lançon)
Cet ouvrage, dirigé par Catherine Delmas et Daniel Lançon, professeurs de littérature francophone et anglophone à l’Université Grenoble Alpes, examine la manière dont certains écrivains, voyageurs ou archéologues britanniques, italiens, français et francophones du Maghreb, ont perçu et représenté, revisité ou recyclé les vestiges du Proche-Orient et de la Méditerranée, dans leurs récits de voyage, leurs écrits archéologiques, leurs romans ou leur œuvre poétique, et dans les arts visuels, du XVIIIe au XXe siècle.
Les auteurs de ce volume s’interrogent sur le regard et les discours que laissent apparaître les textes et les images, sur les modes de représentation des vestiges en tant qu’objets de recherche scientifique, de curiosité, de fascination, sur les regards croisés et les échanges culturels qu’ils ont générés ou génèrent encore, sur l’approche orientaliste telle qu’elle a été définie par Edward Saïd, son évolution ainsi que sa remise en question.
Cet ouvrage a fait l’objet d’une recension par l'Académie des Sciences d’Outre-Mer, rédigée par Claude Briant-Ponsard, et consultable ici