Les innombrables éditions de la Bible, des juifs et des chrétiens, et ses non moins innombrables traductions sont autant de preuves de l’intérêt soutenu que les hommes continuent à porter à ces textes. Le Coran n’est pas moins répandu, de nos jours, dans presque toutes les langues du globe, en dépit des réels problèmes que soulèvent ces diverses traductions.
Mais lire les textes fondateurs des religions signifie-t-il seulement comprendre et commenter, ou bien aller jusqu’à discuter, critiquer même… ? Il faut reconnaître que, dans le monde juif, le texte biblique a été constamment médité et aussi débattu. L’exégèse biblique est, en effet, aussi ancienne que les textes eux-mêmes. Mais quelle était sa nature exacte et comment ses limites se sont-elles constituées ? Les nouvelles méthodes de critique textuelle s’accommodent-elles de ce long passé exégétique ? Les protestants, puis les catholiques ont commencé plus timidement à commenter les textes, se frottant peu à peu, eux aussi, et non sans problèmes, aux nouvelles approches des corpus sacrés. Il y plusieurs siècles, des penseurs musulmans avaient commencé à développer une réflexion critique à l’égard de leurs textes fondateurs, mais ces mouvements, stoppés net dans leur premier élan, commencent à peine à être pris en considération dans les cercles universitaires.
Les auteurs : Mohammad Ali Amir-Moezzi, Bernard Barc, Michel Cuypers, Gilbert Dahan, Danielle Delmaire, Jean Dujardin, Michel Fromaget, Geneviève Gobillot, Etan Kohlberg, Yohanan Lambert, Yohanan Lederman, Dominique Urvoy, Marie-Thérèse Urvoy, Jean-Marcel Vincent comptent parmi les plus grands spécialistes contemporains de ces questions pour les trois religions concernées.