Auteur : CUPERLY Pierre
Etudes ibadites
Cette collection réunit des études thématiques sur l’ibadisme, courant de l’islam présent à travers des communautés vivant à Oman, Zanzibar, Djebel Nafoussa (Libye), l’île de Djerba et le Mzab (Algérie). Elle s’attache à mettre en lumière la diversité des approches scientifiques, académiques et patrimoniales traitant de ces communautés à travers des perspectives historiques, théologiques et culturelles. La collection comprendra à la fois des inédits et des rééditions scientifiques de textes.
Les deux premiers volumes bilingues inaugurant la collection veulent être un hommage à Pierre Cuperly, figure pionnière des études sur la théologie ibadite dont les travaux restent inégalés. Leur composition obéit à un découpage à la fois thématique et chronologique. Cela renforce la cohérence de chaque volume en suivant le cheminement de sa réflexion scientifique et spirituelle dans un contexte de bouleversements politiques, sociaux et religieux au Maghreb depuis les indépendances.
Ce volume reprend ses études sur la théologie ibadite, ses échanges avec les oulémas mozabites ainsi que des traductions et éditions critiques de textes médiévaux, pour la plupart inédits.
« Toute langue dit Dieu », Kullu lisân yaqûl Allah, écrivait-il. Cette sentence qui à elle seule traduit une œuvre et un engagement dédiés à la fraternité spirituelle, en appelle à la réflexion salutaire sur les rapports entre pensée et action, particulier et universel.
Le Père Pierre Cuperly (1932-2007) a été membre de la Société des Missionnaires dʼAfrique (Pères blancs). Ordonné prêtre le 30 janvier 1960, il a étudié, durant trois ans, lʼarabe et lʼislamologie à lʼIPEA de la Manouba et servi trois autres années au collège dʼAïn Sefra. Envoyé dans la communauté des Pères blancs de Ghardaïa, il a pu étudier sur place le monde ibadite, sujet de la thèse de doctorat quʼil a soutenue à Paris IV en 1982, Introduction à lʼétude de lʼIbadisme et de sa théologie. Il fréquentait alors souvent le monastère de Tibhirine et partageait volontiers, avec Christian de Chergé, ses recherches spirituelles. Il travailla ensuite au Centre des Glycines à Alger, puis fut envoyé à Rome, au Pisai. En 1986, il est entré dans les Fraternités Monastiques de Jérusalem et vécut dans la Fraternité de Paris, puis dans celle de Blois. Il passa ses dernières années dans leur maison de Magdala, en Sologne, où étaient régulièrement organisées des rencontres interreligieuses.
Auteur : CUPERLY Pierre
Textes réunis et édités par
Yacine Daddi Addoun et Soufien Mestaoui
Etudes ibadites
Cette collection réunit des études thématiques sur l’ibadisme, courant de l’islam présent à travers des communautés vivant à Oman, Zanzibar, Djebel Nafoussa (Libye), l’île de Djerba et le Mzab (Algérie). Elle s’attache à mettre en lumière la diversité des approches scientifiques, académiques et patrimoniales traitant de ces communautés à travers des perspectives historiques, théologiques et culturelles. La collection comprendra à la fois des inédits et des rééditions scientifiques de textes.
Les deux premiers volumes bilingues inaugurant la collection veulent être un hommage à Pierre Cuperly, figure pionnière des études sur la théologie ibadite dont les travaux restent inégalés. Leur composition obéit à un découpage à la fois thématique et chronologique. Cela renforce la cohérence de chaque volume en suivant le cheminement de sa réflexion scientifique et spirituelle dans un contexte de bouleversements politiques, sociaux et religieux au Maghreb depuis les indépendances.
Ce volume s’articule en deux temps : il rassemble toutes les études d’histoire sociale et culturelle sur le Mzab et le monde arabe de Pierre Cuperly, alors Père Blanc au sein de la Société des Missionnaires d’Afrique, puis une sélection d’études de spiritualité islamo-chrétienne, au moment où il rejoint les Fraternités monastiques de Jérusalem.
« Toute langue dit Dieu », Kullu lisân yaqûl Allah, écrivait-il. Cette sentence qui à elle seule traduit une œuvre et un engagement dédiés à la fraternité spirituelle, en appelle à la réflexion salutaire sur les rapports entre pensée et action, particulier et universel.
Le Père Pierre Cuperly (1932-2007) a été membre de la Société des Missionnaires dʼAfrique (Pères blancs). Ordonné prêtre le 30 janvier 1960, il a étudié, durant trois ans, lʼarabe et lʼislamologie à lʼIPEA de la Manouba et servi trois autres années au collège dʼAïn Sefra. Envoyé dans la communauté des Pères blancs de Ghardaïa, il a pu étudier sur place le monde ibadite, sujet de la thèse de doctorat quʼil a soutenue à Paris IV en 1982, Introduction à lʼétude de lʼIbadisme et de sa théologie. Il fréquentait alors souvent le monastère de Tibhirine et partageait volontiers, avec Christian de Chergé, ses recherches spirituelles. Il travailla ensuite au Centre des Glycines à Alger, puis fut envoyé à Rome, au Pisai. En 1986, il est entré dans les Fraternités Monastiques de Jérusalem et vécut dans la Fraternité de Paris, puis dans celle de Blois. Il passa ses dernières années dans leur maison de Magdala, en Sologne, où étaient régulièrement organisées des rencontres interreligieuses.
Auteur : KANAFANI-ZAHAR Aida
Avec ses dix-huit communautés - douze chrétiennes, cinq musulmanes et une juive -, le Liban est souvent considéré comme l’exemple type d’une société segmentée selon des critères d’appartenance religieuse.
Le grand mérite de l’ouvrage de Aïda Kanafani-Zahar est de nous faire découvrir, à partir d’une enquête localisée et approfondie, comment des Libanais vivent ensemble avec leurs différences religieuses. Certes, la mémoire des massacres est présente et les processus de réconciliation engagés entre des villageois druzes et chrétiens avancent pas à pas : sans effacer les crimes, il s’agit de vivre avec, de réapprendre à vivre ensemble avec ce passé-là. Le livre qu’on va lire se focalise sur le vécu d’un village bi-religieux du Mont Liban : Hsoun, un village habité par des chrétiens maronites et des musulmans chiites.
Il ne s’agit pas seulement d’une coexistence de deux communautés, mais d’un véritable échange vecteur de lien social : la différence, si elle peut être séparatrice et polémogène, peut aussi être intégratrice et pacificatrice. Loin d’être abolie, elle est reconnue et respectée nourrissant une civilité interconfessionnelle reposant sur une bonne connaissance de la religion de l’autre. Il y a des limites et on sait ne pas les franchir, c’est la base même du vivre-ensemble de ces maronites et ces chiites qui se sentent unis comme appartenant à une même terre, celle de leurs ancêtres et celle qu’ils ont appris à travailler, quelquefois ensemble au nom de l’entraide traditionnelle entre voisins.
La religion est ici une culture structurante et englobante pourvoyeuse d’une identité régulièrement vécue à travers des rites et coutumes qui entretiennent le sentiment d’un entre-soi symbolique. Une manière d’être, une façon de faire lien, de se rapporter au monde, de vivre le don et d’accepter la différence… (Jean-Paul Willaime)
Aïda Kanafani-Zahar est Chargée de recherche au CNRS, Groupe de Sociologie des Religions et de la Laïcité (CNRS-EPHE). Après un Ph.D. en anthropologie à l'Université du Texas à Austin, elle a enseigné à l'Université libanaise de 1979 à 1989 date à laquelle elle arrive à Paris où elle est Maître de conférence invitée au Musée de l'Homme. Après de nombreux travaux sur l'anthropologie de l’alimentation, elle se consacre depuis 1994 à l’étude de l’après-guerre dans la société libanaise (travail de mémoire, réconciliation, tentatives de sécularisation institutionnelle). Elle a récemment publié, La réconciliation des druzes et des chrétiens du Mont Liban ou le retour à un code coutumier, (Critique internationale, 23/2004). Aïda Kanafani-Zahar est également l'auteur/réalisatrice du documentaire, La fête du Sacré-Cœur ou la célébration du retour, Bîri, Liban, avec le concours de la cellule audiovisuelle du CETSAH/CNRS (Avril 2004).