Sous la direction de Jean-François Faü
Préface de Thierry Verdel
Cet ouvrage fait suite au colloque PPPN, « De la pierre au papier, du papier au numérique : quels moyens de sauvegarde du patrimoine ? » qui s’est tenu à l’Université Senghor, à Alexandrie, en Égypte, en février 2019.
Les conséquences de la globalisation économique et les aléas d'un terrorisme de plus en plus nihiliste réactualisent les risques de destruction du patrimoine dans les pays du Sud, plus précisément en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient. En effet, le contexte international, marqué par le pillage de sites archéologiques au Mali, en Syrie ou en Libye, et lié à la montée des mouvements fondamentalistes, nous rappelle que cette question du rapport au passé constitue un enjeu de société. La protection du patrimoine culturel peut, dès lors, être analysé à l’aune de deux concepts, complémentaires mais parfois opposés : d’une part, la symbolique culturelle et cultuelle des objets mobiliers et ainsi que celle des monuments, et d’autre part, leur valeur, réelle ou supposée, sur le marché de l’art. Ainsi, notre conscience patrimoniale naît à la fois du sentiment de la perte potentielle et de l’urgence induite.
Face à cette réalité, les débats de ce colloque ont porté sur la question de savoir si le numérique pouvait constituer une solution de sauvegarde du patrimoine en péril ?
Pour y répondre, des scientifiques, universitaires, chercheurs et professionnels du patrimoine, provenant principalement du monde francophone et originaires de pays différents, ont partagé leur réflexion sur la sauvegarde du patrimoine, tant matériel qu’immatériel. À partir de cas présentés et de réflexions méthodologiques partagées, cet ouvrage apporte un nouvel éclairage sur les pratiques de conservation durable du patrimoine du Sud, arabe et africain.