Ce livre met en lumière un événement peu connu de l’expédition d’Égypte et de l’ascension napoléonienne ; il pointe les rapports entre un général, Bonaparte, et une ville, Alexandrie.
L’armée d’Orient débarque à Alexandrie en 1798. En s’emparant de cette ville, l’ambitieux Bonaparte, à l’égal des grands capitaines de l’Antiquité, inscrit sa geste dans l’histoire de la Méditerranée. Il marche ainsi dans les pas du grand Alexandre, fondateur de la cité, et dans ceux du conquérant César rêvant d’un vaste empire. Jusqu’à la fuite de Bonaparte en août 1799, sa conquête est marquée par la tentative de faire d’Alexandrie le banc d’essai de sa politique moderniste en Égypte. Mais les deux batailles d’Aboukir, et surtout la seconde, en juillet 1799, témoignent d’une désinvolture certaine de Bonaparte, de son ambition personnelle et de sa rivalité avec Kléber. Basée sur la concertation et le respect de la population locale, la politique de Kléber contraste avec la violence de Bonaparte.
L’auteur montre comment le conquérant corse, en réveillant l’Égypte assoupie, a tracé la voie à l’entreprise de modernisation du macédonien Méhémet Ali. Il s’appuie sur des documents historiques et iconographiques, en particulier sur les mémoires des ingénieurs et les correspondances des officiers de la campagne d’Égypte en ajoutant ainsi sa pierre à l’histoire prodigieuse d’Alexandrie.