Cet inventaire raisonné des inscriptions coufiques dans le sud de la France trouve ses sources dans les témoignages matériels de la présence musulmane en Septimanie, qui demeurent postérieurs à la constitution de l’Empire carolingien. L’affrontement caractérisa essentiellement les relations islamo-chrétiennes mais cette dimension guerrière ne fut pas l’unique mode de rapports. En effet, du Xe au XIIIe siècle, de part et d’autre des Pyrénées, les contacts et les échanges – commerciaux ou artistiques – prirent le pas sur les engagements militaires. Ils furent à l’origine d’une interculturalité dont nous retrouvons aujourd’hui les témoignages. Ainsi, les objets mobiliers étudiés ont servi de supports à des inscriptions ou à des épigraphies coufiques.
Cet inventaire raisonné n’est certainement pas exhaustif. Il permet de recenser vingt-six inscriptions dans le contexte social et historique du Languedoc et de la Provence du Xe, XIe et XIIe siècles, tout en s’attachant à donner une traduction de ce corpus arabe du sud de la France.