Comment les jeunes générations rêvent-elles de visiter, au XXIe siècle, les lieux d’expositions ? Avec quels genres de relations à leur corps, aux déplacements dans l’espace, aux démarches, aux postures devant les œuvres et avec les autres visiteurs ? Depuis 2015, tissant un réseau international, des centaines d’étudiants, artistes et chercheurs, fabriquent in situ toutes sortes de dispositifs artistiques et poétiques pour exprimer leur parcours muséal idéal, souvent inséparable d’un engagement politique hors les murs sur des questions d’actualité brûlante, de crises sociétales, de patrimoines oubliés, déplacés ou disparus. Mais à quel prix et à partir de quelles contraintes institutionnelles ? Que ce soit en Europe, en Amérique latine, ou en Asie, ils bouleversent certains codes entre les visiteurs pour créer un être-ensemble capable d’ouvrir l’éventail de nouvelles approches sensibles et transculturelles sur une même œuvre.