Pourquoi des noms arabes pour les étoiles ? Au Moyen Âge, la science était arabe, les esprits curieux étaient tournés vers la terre d’Islam, laquelle était non seulement l’héritière des connaissances offertes par les civilisations précédentes ou voisines, notamment la mésopotamienne, la grecque, la perse et l’indienne, mais encore, ce qui est moins connu, l’artisan diligent de leur développement. Nous savons aujourd'hui que, dans le creuset de la civilisation islamique, les sciences furent exaltées et manifestèrent des progrès remarquables, labourant en profondeur le terrain de l’éclosion de la science occidentale. Comme nous le faisons aujourd’hui, nous qui sommes impressionnés par la civilisation technique nord-américaine au point de lui emprunter les termes en même temps que les objets et les concepts, ceux qui préparèrent de longue main la Révolution scientifique européenne furent fascinés par la science arabe, et empruntèrent la nomenclature stellaire avec les catalogues astronomiques. C’est ainsi que les deux tiers des
étoiles usuellement nommées portent aujourd’hui un nom arabe.
Roland Laffitte s’intéresse tout particulièrement à l’intériorité réciproque des cultures des deux rives de la Méditerranée ainsi qu’au dialogue des sociétés qui les portent. Il mène actuellement, dans le cadre de la SELEFA (Société d’Études Lexicographiques et Étymologiques Françaises et Arabes), des travaux sur les mots empruntés aux langues arabe et orientales et, tout particulièrement, sur l’histoire des nomenclatures et des représentations célestes, de Babylone à nos jours.
ISBN 10 : 2705337121
ISBN 13 : 9782705337124
Collection :
Les GeuthnerPages : 272
Format (mm) : 140x200
Poids : 300g
Illustrations : 42 fig. 3 tabl.